29 mars 2009
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23:00
Aujourd'hui, je voudrais partager avec vous quelques expressions idiomatiques allemandes que j'essaie tant bien que mal de placer dans les conversations... C'est un bon moyen de détendre un peu l'atmosphère avec mon accent français très souvent qualifié de si "süß" ! (mignon) Eh oui, la vie n'est pas toujours facile pour les Français outre-Rhin...
"Da wird der Hund in der Pfanne verrückt!"
Là, le chien devient fou dans la poêle !
Traduction : c'est à en devenir dingue !
Je n'ai pas trouvé d'explication pour cette expression, je crois que personne ne sait vraiment d'où elle vient. Qu'est-ce qu'un chien vient faire dans une poêle ? A la rigueur en Chine, où le chien est un mets ordinaire ? Peut-être y a-t-il eu une confusion entre "Huhn", le poulet, et "Hund", le chien. Mais cela ne nous éclaire pas plus...
*
"Das ist doch zum Mäusemelken!"
C'est à en traire les souris !
Traduction : c'est désespérément impossible ! Expression à utiliser quand le sort s'acharne contre vous et que vous commencez à croire que vous n'y arriverez jamais.
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"Ich glaub' mein Schwein pfeift!"
Je crois que mon cochon siffle !
Traduction : c'est n'importe quoi !
Vous êtes bouche bée, vous n'en croyez pas vos yeux, et même votre cochon ne sait même plus grouiner !
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"Da beißt die Maus keinen Faden ab."
Là, la souris ne ronge pas le fil.
Traduction : on ne peut rien y faire.
Expression tirée directement de la fable de La Fontaine "le lion et le rat", où le lion "au sortir des forêts" fut "pris dans des rets".
"Sire rat accourut, et fit tant par ses dents
Qu'une maille rongée emporta tout l'ouvrage."
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"Lass mal die Kirche im Dorf!"
Laisse donc l'église dans le village !
Traduction : n'exagère pas !
Comme vous vous en doutez, l'expression est souvent remplacée à Cologne par : "Lass mal den Dom in Köln !", laisse donc la cathédrale à Cologne.
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Je vous en donne encore une pour la route, dans le registre médical et un peu plus académique... Elle me plaît beaucoup (Note : "pfeifen" signifie aussi "siffler"). J'attends l'occasion de pouvoir l'utiliser en réunion :
"Ich glaube, ich habe einen Tinitus im Auge... ich sehe nur Pfeifen!" Je crois que j'ai des acouphènes dans l'oeil... je ne vois que des nullards !
Published by Sylvain
14 mars 2009
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Published by Sylvain
26 février 2009
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Cologne vient de vivre son plus grand événement de l'année : le carnaval ! Cela faisait des semaines qu'on l'attendait, il est arrivé, très tôt encore cette année, et les Colonais sont partis affronter le froid en costume à grands verres de Kölsch dans les rues de la ville. Le temps s'est à arrêté à Cologne jeudi dernier à 11h11min11sec !
"Viva Colonia - Die Höhner", le hit de Cologne ! (en Kölsch)
Pour les paroles, c'est ici (bonne chance !)
Les gens ici disent que la moitié des habitants de Cologne adore le carnaval alors que l'autre moitié le déteste... Quelques images de la soirée de jeudi dernier. A vous de juger.
Le "musée du carnaval" où attendent gentiment les chars de la parade.
C'est à côté de chez moi, au coin de la rue.
Et j'honore les couleurs de Cologne !
(non pas avec le chapeau, mais avec le blason sur la joue)
Le carnaval, c'est pour les grands ! (dans le métro à Cologne)
Et un exemple insoupçonné de la propreté allemande...
(et en disant cela, me voilà tombé dans le cliché)
Bref, la vie a repris son cours mardi soir à minuit. Car comme le dit une chanson traditionnelle : "Am Aschermittwoch ist alles vorbei!" (le mercredi des cendres, tout est terminé !)
Am Aschermittwoch
Ist alles vorbei.
Die Schwüre von Treue
Sie brechen entzwei,
Von all deinen Küssen
Darf ich nichts mehr wissen.
Wie schön es auch sei,
Dann ist alles vorbei.
Trinke die Freude, denn heut ist heut.
Das, was erfreut, hat noch nie gereut,
Fülle mit Leichtsinn dir den Pokal:
Karneval, Karneval!
Hast du zum Küssen Gelegenheit,
Mensch, dann geh ran mit Verwegenheit.
Sag niemals nein: wenn das Glück dir winkt,
Bald das Finale erklingt:
Am Aschermittwoch...
Published by Sylvain
15 février 2009
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Actuellement à Berlin on peut profiter de "Mythos Germania", une exposition qui retrace le projet inachevé d'Hitler et de son architecte Albert Speer pour la ville : Welthaupstadt Germania, capitale du monde Germania. Cet extrait du film "La chute" (Der Untergang) vous donne un aperçu de cette folie des grandeurs. D'ailleurs la maquette que vous avez pu y voir est celle qui est exposée en ce moment.
Axe nord-sud du projet Germania
Le projet est démesuré. Avez-vous reconnu dans la photo ci-dessus le Reichstag ? Avez-vous repéré la porte de Brandebourg ?
Voici la réponse :
On se rend compte alors de l'énormité de la coupole haute de 320 mètres ! A titre de comparaison, la coupole du Reichstag de l'époque ne pointe qu'à 72 mètres, et la Porte de Brandebourg n'est haute que de 26 mètres ! Même le toit de la tour de télévision de Berlin Est n'atteint que 250 mètres...
Comparaison coupole-porte de Brandebourg
Le projet pour Berlin se compose en deux axes : est-ouest et nord-sud.
L'axe est-ouest devait s'étend de l'actuel centre des congrès de Berlin, non loin du stade olympique, en passant par la Porte de Brandebourg, jusqu'à la Frankfurter Allee. La chaussée existait déjà en 1933. Elle a donc été élargie, la colonne de la Victoire (Siegessaüle) auparavant devant le Reichstag a été transférée et réhaussée sur la place Großer Stern.
Cette axe est-ouest était prévu pour les parades militaires. Pour cela, il aurait fallu faciliter le passage par la Porte de Brandebourg, comme le montre la maquette ci-dessous.
L'axe nord-sud aurait profondément modifié la ville de Berlin. Il croise l'axe est-ouest au niveau de l'actuel monument aux soldats soviétiques de Tiergarten.
Du nord au sud, cet axe long de 40 km se compose de la nouvelle gare du nord (Nordbahnhof), devant laquelle s'étend un grand bassin de près de 50 hectares. Sur la place de l'actuelle chancellerie fédérale se trouvent la Große Halle (coupole) et une immense place qui intègre le Reichstag. Puis une longue allée bordée de ministères, de la chancellerie du Reich (réalisée en 1939, et détruite en 1945 et dont le marbre a été réutilisé pour le monument soviétique du parc de Treptow), de banques, et débouchant sur un arc de triomphe monumental (deux fois plus haut que celui de Paris). L'axe nord-sud se termine par la nouvelle gare du sud (Südbahnhof), non loin de l'aéroport de Tempelhof (construit en 1935).
Albert Speer était chargé du réaménagement de Berlin et d'autres villes en Allemagne. La guerre et son dénouement ne lui ont pas permis de mettre en oeuvre ce projet. Et combien même il l'aurait pu, il aurait sûrement eu des difficultés à trouver la main d'oeuvre nécessaire. La population qualifiée pour le bâtiment à Berlin n'aurait pas été suffisante. La fonction d'architecte du Reich en 1934 va lui permettre d'entreprendre des expropriations massives et d'acquérir les terrains dont il a besoin pour Germania. Les appartements des familles juives berlinoises sont réquisitionnés sans dédommagement et permettent de reloger les familles expropriées de l'axe nord-sud. Il commence à déplacer certains cimetières. Enfin il se sert des détenus de camps de concentration pour la production de matériau de construction.
Que reste-t-il des constructions de Germania aujourd'hui ? Car finalement très peu de choses ont été réalisées. Aujourd'hui, il ne reste que Tempelhof, le stade olympique, le ministère de l'aviation (aujourd'hui ministère des finances), le bâtiment de la Reichsbank (aujourd'hui ministère des affaires étrangères) et un essai de charge grandeur nature pour tester la capacité portante du sol pour l'arc de triomphe. (Résultats des tests : il aurait fallu renforcer le sol !)
La construction d'une école militaire avait été entreprise tout à l'ouest de la ville. Inachevée et difficile à détruire, les Alliés ont préféré la recouvrir avec les gravats de Berlin en ruine après 1945. Cette colline artificielle, qui n'est pas la seule à Berlin, appelée Teufelsberg ("montagne du diable") culmine aujourd'hui à 80 mètres !
Mais d'Albert Speer lui-même, que reste-t-il ? Les lampadaires (Kandelaber) de l'axe est-ouest ! Bien caractéristiques, ils sont encore en place aujourd'hui :
Pour terminer cet article, je vous propose une petite visite en 3D de Germania, un projet qui fascine toujours les esprits !
Published by Sylvain
10 février 2009
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Published by Sylvain
9 février 2009
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Publicité pour une agence immobilère de Cologne... deux poissons baignant dans un verre de Kölsch !
Et pour vous, à quoi ressemble la maison de vos rêves ?
Published by Sylvain
27 janvier 2009
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Published by Sylvain
16 janvier 2009
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Ce titre d'article en fera rire plus d'un, mais figure-toi, Strengch, que c'est bien avec un "Eichelbube" que les Allemands jouent aux cartes ! Car même si tous les Allemands jouent aujourd'hui avec les couleurs de nos jeux de cartes habituels - carreau, coeur, pique, trèfle -, appelés jeux de cartes français, ce n'est pas le cas avec les jeux allemands traditionnels.
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Schellen | Herz | Blatt | Eichel |
grelot | coeur | feuille | gland |
(carreau) | | (pique) | (trèfle) |
A l'origine ce jeu de cartes provient d'Altenbourg en Thuringe. Le jeu allemand par excellence qui utilise ces cartes est le "Skat", dont le but est de remplir le contrat que l'on se fixe en début de partie. Si j'ai bien compris, il s'agit d'une sorte de belote avec une certaine couleur d'atout définie au départ et des cartes auxquelles différentes valeurs sont attribuées. J'ai hâte d'apprendre à jouer !
Peut-être que mes lecteurs alsaciens connaissent ce jeu, étant donné que la totalité des adhérents de la FFS - la Fédération Française de Skat - vivent en Alsace !
Published by Sylvain
4 janvier 2009
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Une petite fierté de Cologne aujourd'hui : le groupe des années 70 "Bläck Fööss", qui signifie "pieds nus" en Kölsch. Leur plus grand succès en 1985 avec "Frankreich, Frankreich" ("France, France") met en musique quelques clichés français... avec l'accent français ! Un de mes collègues de travail se plaît souvent à fredonner quelques paroles quand il me croise... :)
Ich kauf mir ein Baguette und treff mich mit Jeanette. Da kommt auch noch Claudette. Claudette ist auch sehr nett. Baguette, Jeanette, Claudette, So nett. et moi. O-la la la la la. Wir gehen dann zum Strand und liegen dort im Sand. Ich rauch ein Cigarette mit Jeanette und Claudette. Baguette, Jeanette, Claudette, une Cigarette, et moi, O-la la la Ia la. Frankreich, Frankreich, Frankreich, Frankreich, Frankreich, Frankreich, Frankreich. Ich werde wach mit Schreck: Meine Cigarettes sind weg. Und auch noch das Baguette. Wo sind Jeanette und Claudette? Cigarettes, Baguette, Jeanette, Claudette sind weg, O-la. la la la la. Bonsoir, Herr Kommissar, O-la la - Sie sind schon da. Wissen Sie schon, wer es war? Aha. dann ist ja alles klar. Hey Kommissar, schon da, aha, alles klar, et moi, O-la la la la la. Frankreich, Frankreich,.. Hej. hallo Monsieur Voyeur! Allez, wir machen ein Verhör. Gibst Du die Sachen wieder her? Dann ist alles kein Malheur. (S'il vous plaît) Baguette, Jeanette, Claudette, une Cigarette, Komissar, alles klar? Voyeur, Verhör, et moi, O-la la la la la. Frankreich, Frankreich
Published by Sylvain
27 décembre 2008
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Pour la fin de l'année, en Allemagne, on entendra partout : "Guten Rutsch ins neue Jahr!", qui signifie "Bonne glissade dans la nouvelle année !". On pourra se contenter tout simplement de "Guten Rutsch!", car tout le monde sait de quoi on parle. Amusant, n'est-ce pas ?
L'origine de cette expression viendrait du Yiddish "Rosch ha-Schana tov", c'est-à-dire "un bon début d'année". Rosch - qui signifie "tête, début" - se serait transformé en "Rutsch", la glissade : violent, pour un début d'année !
Je souhaite néanmoins à mes lecteurs une bonne glissade dans la nouvelle année, en espérant vous retrouver pour vous raconter mes nouvelles découvertes !
Published by Sylvain